Voici une suite que j'avais imaginé à l'époque de la sortie de ses 3 merveilleux tomes ! J'espère que vous saurez l'apprécier !
Cette article s'adresse à celles qui ont lu les aventures d'Elena et Valek !
Kiki et moi étions parties depuis 2 jours de la Citadelle. La crainte des Conseillers quant à mes pouvoirs de Chasseuses d’Ames était toujours présente, même s’ils reconnaissaient que sans eux, Sitia et Ixia auraient été gouvernée par les Déformeurs dont le chef n’était autre que l’ex première magicienne, Roze Fethearstone. Mais avec l’aide de ma famille, mes amis et mon amant Valek, j’avais déjoué le complot qui se tramait, sauvé les enfants des Conseillers, emprisonné les conspirateurs dans des prisons de verre et libéré les deux pays d’un avenir plus qu’incertain.
Une chaleur étouffante s’écrasait sur mes épaules, la poussière soulevée par les sabots de Kiki lors de notre voyage collait à ma peau. Lorsque j’arrivai en vue de la maison, mon cœur ce serra au souvenir de l’incendie qui avait ravagé la grange dans lequel je m’étais jetée sans réfléchir aux conséquences. Malgré tous mes pouvoirs, beaucoup de magiciens étaient morts en luttant contre les Déformeurs. Je venais de passer 2 saisons dans le monde du feu. Enfin j’avais retrouvé ma famille, mes amis …et Valek. Cette maison était d’ailleurs la sienne, du moins c’était une base d’opération pour son corps d’espions Ixians. Mais comme je lui avais fait remarquer, il n’est pas très pacifiste d’entretenir des bases d’opération pour espions ixians sur le territoire de Sitia. De plus ma neutralité en tant qu’Agent de Liaison exigeait que je séjourne entre les 2 pays. C’est pourquoi j’avais réquisitionné cette maison.
En passant devant la clôture à moitié détruite dans l’incendie, je ne pu m’empêcher de sourire en pensant à Valek – Tu vas devoir reconstruire l’écurie, je te conseille d’embaucher quelqu'un- c’était il moqué la veille de mon départ. Il était parti voler les prisons de verre comme je le lui avais demandé, pour les cacher dans un endroit que pas même moi ne devait connaître, au cas où je me laisserais corrompre par la magie. Cette quête pouvait lui prendre plusieurs jours ou plusieurs semaines m’avait il dit. A cette pensée, je ne pu retenir un soupir chargé de mélancolie. Je me demandais si Valek et moi pourrions un jour vivre notre amour sans que nos devoirs s’immiscent de manière récurrente dans notre vie. Mais pour l’heure, je n’avais qu’une idée, trouver un abri pour Kiki – puisque la grange avait été détruite-, la brosser de toute la poussière qui lui collait aux flancs, et enfin lui donner les bonbons à la menthe dont elle raffolait tout en lui grattant les oreilles.
-Enfin chez nous, bonne paille, Kiki restée avec Dame lavande, bonne odeur- me dit elle en pensée.
-oui Kiki, enfin chez nous- lui répondis je.
Puis je me dirigeai vers la maison aux plates bandes bien entretenues. Quand je pénétrai à l’intérieur, ce fut l’obscurité et le silence qui m’accueillit. Ce sentiment me ramena 2 ans en arrière, lorsque je n’étais que le goûteur du Commandant Ambroise. Ce soir là, j’avais ressenti cette même impression en pénétrant dans les appartements de Valek -Ce dernier était absent depuis 4 jours, en mission de reconnaissance suite à la découverte d’un trafic de marchandises lors de mon opération de fugitive dans la Forêt des Serpents- Une sensation de vide, c’est ainsi que j’avais compris que Valek me manquait. Hors c’était le même sentiment que je ressentais à l’instant présent. Refusant de m’apitoyer sur mon sort, j’ouvris en grand les fenêtres du rez de chaussée pour laisser entrer l’air tiède de la fin d’après midi, puis me dirigeai vers la salle de bain afin de m’y faire couler un bain afin de me débarrasser de la poussière du voyage et de détendre mes muscles endoloris. Tout en me relaxant dans l’eau chaude parfumée à la lavande, mes pensées s’égarèrent. J’avais accompli mon cercle, de meurtrière attendant la potence dans les geôles d’Ixia, j’étais devenu Agent de Liaison entre les 2 pays, j’avais retrouvé ma famille, je m’étais fait des amis –Ari et Janko- et j’avais trouvé l’amour en la personne de Valek, Chef de la sécurité et Directeur du vaste réseau de renseignement du territoire d’Ixia. L’homme le plus craint des 2 pays était l’homme avec qui je souhaitais plus que tout passer le reste de ma vie. Autour de mon poignet, les yeux bleus saphirs de mon serpent semblait me dire –tu as enfin trouvé ta place…
Plusieurs jours passèrent sans d’autres soucis que l’aménagement intérieur de ma nouvelle maison. Au marché, j’avais acheté des tapis, des rideaux, des coussins, des tableaux…afin de rendre ma nouvelle demeure un peu moins austère. Chaque matin, je m’évadais avec Kiki pour de longues balades, enfin libre, je n’avais plus à me soucier d’être traquée. Ce sentiment de liberté ne me quitta plus durant les jours suivant. Un soir, grisée par cette toute nouvelle sensation, je ne me rendis pas compte tout de suite que Kiki avait henni. Ce n’est lorsque je lui ouvris mon esprit qu’elle me dit
–Fantôme…-
-Fantôme ?-
Puis je compris qu’elle devait parler des esprits qui peuplaient les 2 pays et dont j’étais chargé d’aider à monter vers le ciel, grâce à mes pouvoirs de Chasseuse d’Âmes.
Mais lorsque je sorti de la maison pour inspecter les environs à la recherche des âmes perdues, je ne trouvai rien, juste le silence et la fraîcheur de la tombée de la nuit. Sans plus m’en inquiéter, je regagnai le salon, pensant que l’esprit était parti s’en attendre mon aide. Ce n’est qu’en pénétrant dans celui-ci que je ressenti comme une présence dans la maison. Inquiète, je regardai autour de moi pour voir si personne n’était entré pendant que j’étais dehors à la recherche de l’âme perdue. Rien dans le salon. Je projetai mon esprit à travers la bâtisse, mais ne rencontrai aucune forme de magie. Doucement je tirai mon cran d’arrêt, toujours sanglé à ma cuisse, puis saisi une lanterne. Je me dirigeai d’abord vers la cuisine à droite du salon, ma lanterne ce reflétait sur les casseroles en cuivre accrochées au mur. Ne trouvant rien dans la cuisine je me dirigeai vers la salle de bain, rien non plus. Lentement je commençai à monter les marches qui menaient à la chambre à coucher. En haut de l’escalier je m’arrêtai. Un léger parfum de musc et d’épices flottait dans l’air, une odeur familière…Mon cœur ne fit qu’un bon dans ma poitrine, mais lorsque j’ouvris la porte de la chambre, je ne trouvai qu’un grand vide, froid et dur. Poussant un profond soupir de déception je me retournai prête à redescendre lorsque je vis briller à la lueur de ma lanterne deux yeux bleus saphir qui me regardaient, remplis de désir…Poussant un cri je me jetai dans les bras de Valek. Ce dernier m’enserra tandis qu’il déposait des baisers passionnés sur mes cheveux, mes yeux, mes joues et enfin …mes lèvres. Sans cesser de m’embrasser, il me guida à travers la pièce jusqu’au lit. Ses lèvres quittèrent les miennes, puis glissèrent sur mon cou. Je sentais ma peau brûler sous les baisers de Valek. Des vagues de chaleurs emplissaient mon corps, faisaient battre mon cœur encore plus fort. Lorsque ses lèvres frôlèrent mes seins, je ne pus retenir un gémissement de plaisir. Je tirai sur la chemise de Valek interrompant ses baisers passionnés. Ses mains glissèrent sur mon corps en de douces caresses expertes. Le contact de sa peau lisse me procurait des frissons de plaisir. A chacun de ses mouvements, les muscles de son corps sculpté se contractaient. Je fis courir mes mains le long de son dos, l’attirant un peu plus vers moi. Nos âmes s’unirent enfin, je sentis son plaisir couler dans mes veines. Nos cœurs bâtant dans un même mouvement régulier…la nuit nous appartenait.
Bien plus tard, juste avant de m’endormir enfin dans les bras de Valek, je l’entendis me murmurer doucement –Tu m’as tellement manqué, mon amour…Je t’aime ma douceur empoisonnée…-